Les Amis de la Collégiale de Picquigny

Les Amis de la Collégiale de Picquigny

petite visite guidée

Petite visite guidée :

La façade occidentale

Avec son porche de style grec, elle n’a conservé de sa construction primitive que la partie médiane. La rosace a été restaurée en 1959.

On entre dans l’église par un portail latéral du XVIIe siècle couronné d’un fronton de style classique. Le bas-côté nord date de la même époque ainsi que la façade principale.

 La nef du XIIIe siècle, très élancée, est éclairée par d'étroites fenêtres en arc brisé, bordées à l'extérieur d'un tore[1] et d'un biseau et pourvues de larges ébrasements à l'intérieur.

Les cinq travées de la nef, amorties en tiers-point[2] et à moulures toriques[3], reposent sur des piliers cruciformes cantonnés de colonnes engagées, aux chapiteaux ornés de crochets et de feuilles d'eau.

La croisée du transept 

Les arcades murées sont percées de deux portes basses donnant accès aux chapelles latérales occupant les croisillons.

Le chœur 

Sa recontruction date du début du XVIe siècle. Les baies ont été obturées pour permettre à l’édifice de résister à la poussée du clocher.

Un maître-autel en marbre rouge, de style Louis XV orne l’extrémité du chevet.

La chapelle Saint Sébastien  (chapelle sud)

C’était la chapelle seigneuriale. Le vidame et sa famille y suivaient l’office religieux grâce à la présence  d’ouvertures orientées vers le maître autel, les hagioscopes.

(Si celui de la chapelle Saint Sébastien est obstrué, celui de la chapelle nord est encore fonctionnel.) On notera la croisée d’ogives particulière avec : le blason de Picquigny, le blason des rois de France (avec les rayons de soleil). La peinture noire sur le mur était déposée lors du décès d’un seigneur.

La fenêtre sud et son vitrail viennent d’être restaurés ainsi qu’un tableau représentant Saint Charles Borromée restauré lui aussi en 2011 avec les fonds recueillis par l’association.

Entrée de la crypte 

Une dalle gravée au motif du sceau de Renaud de Picquigny †1315, ferme depuis 1912 l’entrée d’une crypte à double nef, dont la voûte repose sur deux piliers carrés. Ce caveau de 4,50 m sur 4,40 m et 2,10 m de haut servait de sépulture aux vidames de Picquigny. Les cercueils furent détruits à la révolution pour en récupérer le plomb, et les ossements jetés à même le sol.

À droite de la nouvelle dalle, redressée contre le mur, l’ancienne pierre tombale qui formait le plafond du caveau. La face décorée de cette pierre, tournée en dessous et par conséquent protégée de l’usure, est ornée de deux personnages gravés en attitude de prière : vraisemblablement Jean 1er de Picquigny (1248-1304) et son épouse Marguerite de Beaumetz (1250-1303).

Traversons la nef en diagonale. À l’extrémité du collatéral nord, à droite du porche, Les fonts baptismaux, vaste cuve rectangulaire en pierre et datant du XVe siècle. Ses flancs sont décorés de nombreux panneaux sculptés avec accolades surmontées de fleurons de choux frisés.

Une niche dans le mur abrite une statue de Saint Rochsaint patron des pestiférés, retrouvée dans la vase lors du curage de la Somme. L’origine et l’âge de cette statue de bois sont inconnues.

Aux pieds de la statue, une trappe s’ouvre sur un escalier donnant accès, huit mètres plus bas, dans un souterrain de 25 mètres de long, sur 3,70 m. de large et 3,05 m. de haut. C’est une ancienne cave donnée au Chapitre, par les Vidames de Picquigny qui communiquait avec le château par un escalier aujourd’hui obstrué.

À droite du passage obstrué, une inscription datée de 1710, est gravée dans la muraille.

 

Voir le texte de l’inscription.

 


[1] Tore : anneau entourant le fût d'une colonne.

[2] Arc en tiers-point : arc brisé dans lequel s’inscrit un triangle équilatéral.

[3] moulures toriques : en forme d’anneau.

Voir aussi le site Les édifices religieux à Picquigny

 

 



02/10/2011
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